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La chirurgie du ligament croisé antérieur

La chirurgie du ligament croisé antérieur

Qu’est-ce qu’une rupture du ligament croisé antérieur ?

Le ligament croisé antérieur ou LCA est le pivot central du genou.

Son rôle dans la stabilité primaire de votre genou est majeur. Il est un frein primaire à l’instabilité antéro-postérieure (translation du tibia vers l’avant) et rotatoire du genou. Sa rupture est généralement secondaire à un traumatisme à haute intensité avec une composante rotatoire. Souvent isolée, sa rupture peut s’accompagner de lésions associées (ligamentaire, méniscale ou cartilagineuse) que votre chirurgien s’assurera de dédouaner par l’examen clinique et l’IRM. Il y a une part génétique aux ruptures du LCA et il n’est pas rare de retrouver une lésion de ce type dans la famille.

ligament croisé antérieur

Faut-il opérer toutes les ruptures du LCA ?

oui ou non ?

La réponse est clairement non. Les recommandations éditées par la HAS appellent à sélectionner les indications en fonction de l’âge du patient, de sa demande sportive mais également de son instabilité ressentie. Vous discuterez de ceci avec votre chirurgien mais si vous êtes sportif et pratiquez un sport de pivot la chirurgie vous sera fortement recommandée, en revanche si vous n’êtes pas du tout sportif et êtes âgés de plus de 30 ans, sans instabilité ressentie un programme de kinésithérapie spécifique vous sera proposé. La chirurgie n’est donc pas obligatoire, n’hésitez pas à en discuter avec votre chirurgien.

Comment se passe la chirurgie ?

La chirurgie consiste donc à remplacer le ligament rompu par le greffon prélevé (tendon quadricipital ou ischio-jambier). Après réalisation de l’exploration de votre articulation sous arthroscopie, deux tunnels sont réalisés (un au tibia et un au fémur), leur positionnement est important, il reproduira le positionnement de votre LCA original et sera contrôlé lors de l’acte opératoire. La greffe sera ensuite introduite dans les deux tunnels et fixée par un système de vis résorbable ou un bouton métallique.

En quoi consiste la chirurgie ?

La chirurgie, qui se fait sous arthroscopie (cf plus bas) consiste à remplacer le ligament rompu par un tendon qui est prélevé sur votre membre (autogreffe). Plusieurs options sont possibles :

La plus classique est l’utilisation d’un seul tendon des ischio-jambiers (tendon Semi-tendineux) ou de deux tendons (semi-tendineux + gracilis). En fonction de la longueur de votre tendon le choix se fera entre un seul ou deux tendons.

Dans un contexte de patient à risque de re-rupture plus élevé (hyperlaxité constitutionnelle, laxité rotatoire majeure, sport à risque) un geste latéral à type de ténodèse extra articulaire peut être réalisé. Il s’agit d’un renfort externe permettant de solidifier la ligamentoplastie, celui-ci est réalisé de manière mini invasive en utilisant une bande de fascia lata et nécessite une incision complémentaire d’environ 6 cm sur la face latérale de la cuisse. Une bandelette de 1 cm de large et 8 à 10 cm de long est prélevée en gardant son insertion tibiale. Cette bandelette est passée sous le ligament latéral externe et fixé au niveau du fémur par une vis résorbable.

Dans certains cas particuliers et notamment les reprises de LCA pour rupture itérative d’autres tendons peuvent être utilisés

le tendon quadricipital, le ligament patellaire. Notre préférence va vers le tendon quadricipital pour diminuer les douleurs antérieures et complications qui peuvent survenir lors au prélèvement du ligament patellaire mais les deux greffes sont possibles en fonction du contexte.

Enfin, en cas de chirurgie de révision pour rupture de greffe à plusieurs reprises (cas très rares) nous pouvons utiliser une allogreffe (greffe de donneur) qui aura pour avantage d’éviter un nouveau prélèvement au patient

Qu’appelle-t-on une « arthroscopie » ?

 

Il s’agit d’une intervention chirurgicale qui grâce à une caméra miniaturisée et à des instruments micro-chirurgicaux (mécaniques ou motorisés), va permettre de diagnostiquer et traiter une pathologie de l’articulation du genou. Le chirurgien s’oriente grâce à un écran sur lequel est diffusé l’image de l’intérieur de votre articulation connectée à la caméra.

Deux petites incisions de l’ordre d’un centimètre sont faites de part et d’autre du ligament patellaire pour permettre l’introduction des instruments.

Ce geste permettra d’explorer votre articulation complètement et de faire le point sur les autres structures potentiellement lésées lors de l’accident traumatique (ménisque, cartilage, ligament).

Une attention particulière sera portée sur l’état de vos ménisques qui ont un rôle fondamental dans la prévention de l’évaluation de votre genou vers l’arthrose mais également dans sa stabilité. Tout sera ainsi fait pour préserver votre capital méniscal et le suturer. Il faut savoir qu’en cas de suture méniscale associée, la récupération sera plus longue et peut-être plus douloureuse.

Quelles sont les suites classiques ?
La chirurgie dure entre 30 et 60 minutes en fonction des gestes à réaliser (suture méniscale, geste en externe..) et se fait généralement sous anesthésie générale.
Vous pourrez discuter du type d’anesthésie avec nos anesthésistes.
Les suites opératoires sont variables en fonction des patients et de la pathologie traitée. Toutefois, après votre premier lever encadré par notre équipe vous serez autorisé à appuyer complètement sur votre jambe immédiatement après la chirurgie.
Une paire de cannes anglaises vous sera prescrite et à conserver plusieurs jours jusqu’à ce que vous vous sentiez en confiance pour les retirer. Nous recommandons de retirer dans un premier temps une seule canne.
Les pansements sont à refaire uniquement si ceux-ci sont souillés, les agrafes sont à retirer au 15è jour environ.
Des séances de kinésithérapie seront prescrites avant la chirurgie et après pour vous aider à récupérer. En général, vous devriez vous sentir mieux assez rapidement et apte à reprendre votre activité professionnelle aux alentours de 4 semaines pour une activité de bureau ou 3 mois pour une activité qui sollicite vos genoux (manutention..).
La reprise de la conduite automobile est généralement possible après une vingtaine de jours
Ces délais peuvent fortement varier d’un individu à l’autre et les informations sont données à titre de moyenne.
Quels sont les résultats à espérer ?

Pour les sportifs amateurs, l’objectif est la reprise du sport à moyen terme. Avant de valider celle-ci vous aurez des tests à effectuer et serez vu en consultation par un médecin du sport. En moyenne, la reprise s’effectue entre 9 mois et 1 an. La reprise du sport à 6 mois est généralement trop précoce car la greffe encore en phase de d’intégration et les contraintes imposées à la greffe peuvent être préjudiciables.

Quelques chiffres provenant d’études scientifiques :

  • 75% des sportifs reprennent à un niveau égal ou supérieur à ce qu’ils avaient avant le traumatisme.
  • Le risque de rupture de greffe est d’autant plus grand que le sujet est jeune, de sexe masculin et pratique un sport de pivot.
  • Ce risque s’élève à 20% chez les sujets de moins de 20 ans.
  • Le taux de re-rupture global est d’environ 5%.

Il convient d’être prudent lors de votre reprise d’activité sportive et ne pas négliger les bases fondamentales pour diminuer les risques de rechute : échauffement, hydratation, sommeil, nutrition. Discutez avec votre chirurgien ou médecin du sport pour plus d’informations.

Quelles sont les complications possibles ?

Comme tout acte opératoire, il y a des complications possibles après cette chirurgie. Fort heureusement, celles-ci sont très rares mais il convient de les connaître pour pouvoir les prendre en charge rapidement le cas échéant :

    • Infection : complication très rare après arthroscopie de genou, elle se manifeste par une fièvre > 38.5°, une douleur importante du genou qui peut être d’aspect rouge et inflammatoire. Le genou est généralement très gonflé. Si vous avez ces symptômes, veuillez contacter l’équipe chirurgicale qui vous verra rapidement.

 

    • Raideur articulaire : principalement en extension, il est assez fréquent d’avoir des difficultés à étendre complètement la jambe après la chirurgie. Ceci ne doit pas persister trop longtemps au risque de ne pas récupérer l’extension complète. Votre chirurgien insistera sur ce point et vous demandera de travailler activement la récupération de l’extension de votre genou.

 

    • Cyclops syndrome : Dans de rare cas (2 à 3%) l’extension peut être impossible en rapport avec une cicatrisation fibreuse de la partie antérieure de votre greffe qui vient empêcher l’extension complète (blocage mécanique). Appelé cyclops syndrome, cette complication nécessite une autre chirurgie sous arthroscopie pour réséquer cette cicatrisation excessive.

 

    • Perte de sensibilité cutanée : L’incision chirurgicale peut être responsable d’une perte ou diminution de sensibilité au niveau de la partie latérale de votre genou. Ceci est assez fréquent et ne doit pas vous inquiéter.

 

    • Phlébite : un caillot dans une veine peut se produire après chirurgie du genou. Le risque étant que ce caillot migre vers les poumons causant une embolie pulmonaire potentiellement fatale. Une douleur du mollet doit vous alerter et nécessite une consultation urgente avec votre médecin qui prescrira un écho-doppler afin de contrôler si vous avez une phlébite ou non. Afin de prévenir la phlébite il est conseillé de marcher régulièrement après l’opération et de bien s’hydrater.

 

    • Hématome : un hématome du genou peut se produire notamment si vous reprenez trop tôt et trop fort la rééducation après la chirurgie. Votre genou doit connaître une période de plusieurs jours de repos avant toute kinésithérapie intensive et un glaçage régulier. L’hématome peut aussi se situer au niveau de la partie postérieure de la jambe et « descendre » dans la jambe (notamment en cas de chirurgie aux ischio jambiers)

 

    • Re-rupture : Le résultat des chirurgies de reconstruction du LCA est généralement excellent. Toutefois sachez que ce ligament peut rompre également (de la même manière qu’il a déjà rompu une première fois) et qu’en fonction des études et du profil du patient ce risque peut aller de 2 à 5%.

En cas d’urgence ou de question :

Prenez rendez-vous dès maintenant avec le Professeur Régis Pailhé ou Le Docteur Jerôme Murgier, chirurgiens orthopédistes spécialistes de la chirurgie du Genou et de la traumatologie du Sport.

Un Suivi Personnalisé pour une Rééducation Optimale

La rééducation post-chirurgicale est tout aussi importante que l’intervention elle-même. Après la chirurgie du ligament croisé antérieur, le suivi par les Drs Pailhe et Murgier est essentiel pour assurer un retour progressif aux activités quotidiennes. Le programme de réhabilitation est adapté en fonction des besoins individuels, garantissant une approche holistique de la guérison.

En collaboration avec des physiothérapeutes, ils élaborent des protocoles spécifiques pour chaque patient. Ces programmes mettent l’accent sur la force, la flexibilité et l’endurance, permettant ainsi une récupération rapide et efficace. Grâce à leur expertise, le Dr Pailhe et le Dr Murgier optimisent chaque étape du processus de réhabilitation, permettant aux patients de retrouver leur niveau d’activité d’avant la blessure.